Le placement de la cigarette dans les films
Certains films inciteraient les jeunes à fumer, parce qu'on y voit des acteurs qui fument. Selon certains chercheurs, fumer est à l'origine, avant de devenir une addiction, un comportement appris socialement : les jeunes fument par imitation et par observation pour faire comme des modèles qui leur correspondent. L'industrie du tabac l'a compris et cherche à rendre le plus visible possible ses produits dans les médias.
Heureusement, les parents peuvent intervenir de manière efficace! C'est ce que déclare le résultat d'une enquête menée auprès de 2596 élèves entre 10 et 14 ans dans les Etats américains du Vermont et du New Hampshire.
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Les jeunes ont peu de risque de commencer à fumer si leurs parents empêchent l'accès aux films mettant en scène la fumée du tabac, et surtout si eux-mêmes ainsi que les autres membres de la famille ne fument pas. Le meilleur moyen d'empêcher son enfant de fumer reste de donner l'exemple.
Le risque que les jeunes commencent à fumer augmente d'après le nombre de films visionnés où il y a des acteurs qui fument. Chez les jeunes dont les proches ne fument pas, le risque de devenir fumeur est multiplié par dix si l'accès aux films est illimité, et multiplié par quatre s'ils n'en voient que de temps en temps.
Par ailleurs, il est à noter qu'aux Etats-Unis, entre mai 2002 et mai 2003, quelque 73% des films à succès comportaient des scènes où l'on voyait des acteurs fumer. La moitié de ces scènes figuraient dans des films officiellement accessibles aux enfants. Des documents déclassés de l'industrie du tabac permettent d'y voir plus clair, et de comprendre que la propension des acteurs à fumer à l'écran ne doit rien au hasard.
Sylvester Stallone Tobacco Use Agreement (document déclassé par acte de justice)
Product Movie Placement (document déclassé par acte de justice)
Smoke-free movies: un site qui lutte contre les publicités de tabac dans les films
Références
Effect of Parental
R-Rated Movie Restriction on Adolescent Smoking Initiation: A
Prospective Study, JD Sargent et al. Pediatrics 114, S.
149-156 (2004)