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"gorge" (18)

Anonyme (32 ans)
Nationalité suisse
14 octobre 2019

Bonjour à tous, je vous raconte mon histoire en lien avec la cigarette car je suis extrêmement reconnaissante aux autres personnes qui ont partagé la leur ici, ça m'a tellement aidée de lire les autres témoignages. J'ai arrêté de fumer du tabac il y a un an pile aujourd'hui. Ca faisait depuis mes 14-15 ans que je fumais régulièrement en moyenne 15 cigarettes par jour et parfois bien plus. J'ai commencé à fumer parce que j'avais l'impression que cela devait comporter un bénéfice (mon papa fumait). Même si je pressentait que c'était destructeur, quelque chose m'attirait dans cette solution: une mini baguette magique, un accessoire du désarroi, des moments vides, un accessoire des rebelles: quitte à se faire du mal, il y a une douce arrogance à fumer. "Ca ne m'atteint pas, je suis plus forte que la clope". J'ai continué à fumer pendant 16 ans, j'ai traversé l'adolescence, j'ai eu un moment de complicité avec mon papa en lui avouant que je fumais, puisqu'on était en vacances, autant le lui dire il allait le découvrir de toute façon. La clope, c'était un petit gadget qu'on porte toujours avec soi, qui nous permet de sortir prendre l'air, d'avoir une excuse pour fuir une situation, de prendre un moment à soi. La clope, c'est un tête à tête avec soi-même et un privilège avec les autres fumeurs, c'est un marqueur de moments forts. Pas possible d'envisager une discussion profonde avec un verre de vin rouge sans la cigarette. Impossible de vivre un trajet en voiture sans clope: la clope, c'est pour marquer les moments: dire à son cerveau "regarde, il faut célébrer, savourer" ou à l'inverse, un médicament pour les moments douloureux. IMPOSSIBLE D'ENVISAGER DE S'EN PASSER, ça serait un peu mourir. Pendant des années, je continue à fumer, en ayant en arrière fond une pensée amère. Un jour, alors que je le craignais pour lui depuis longtemps, mon papa se fait diagnostiquer un cancer de la gorge. Honnêtement, si je n'avais pas été témoin de ce drame, je n'aurait pas réalisé à quel point c'est néfaste. Je vais ici vous raconter des choses crues, mais c'est ce qui m'a aidée à avoir un moteur pour arrêter alors je vous souhaite le même: pour moi il faut absolument avoir peur pour avoir le courage d'arrêter. Grande perte de poids, mon papa que j'aime m'apparait comme une ombre, un être décharné. Scanner, diagnostic: cancer de la gorge. Je ne réalise pas encore. Il s'en suit chimio, passages répétés à l'hôpital: nous vivons des moments intenses, car on réalise à quel point la vie est précieuse. Plus tard, la réalité beaucoup plus morbide apparait: il faut poser une canule (un trou par lequel respirer). Opérations diverses, visites à l'hôpital avec cette odeur âcre qui persiste, le cancer, c'est la chair qui débloque qui brûle et qui meurt, impossible de passer à côté de ne pas voir. Le plus dur, une image qui ne me quittera jamais, c'est quand on a dû lui enlever TOUTES les dents, pour permettre de faire la thérapie par rayons. Cette image, c'est la pire du monde, encore aujourd'hui 8 ans plus tard, j'en garde une trace profonde. Sa mort survient 6 mois après le diagnostic initial. De mon côté je continue à fumer en me voilant la face. Chaque année, ma peur augmente. Je flippe aux moindres douleurs à la gorge, je suis consciente que le jour de l'annonce d'un mal lié à la clope va arriver. Un jour en rigolant avec des amis sur nos objectifs de vie, je me prends à dire pour la 1ère fois mon désir d'arrêter de fumer. Sans y croire, en sachant que c'est impossible. Je suis la fille la plus accro du monde, en tout cas c'est sûr je n'y arriverai jamais. Un an plus tard, je me réveille après une grosse soirée, et je constate que j'en ai marre d'avoir peur, marre d'avoir l'impression d'être desséchée, de sentir le tabac froid et d'être impuissante. Je prends mon ordinateur et je déverse ma haine et ma peur sur le clavier. J'ai la chance d'être assez dégoûtée de toute substance nocive à ce moment. Ca ne me manque pas. Je sais que le manque physique va me submerger, alors je pars acheter des patch. Et là: révolte, les patch sont une autre arnaque, c'est beaucoup trop cher. Je décide d'écumer internet à la recherche de solutions naturelles pour aider au sevrage. Teinture mère de valériane, homéopathie, thé aux plantes, spray au Kudzu (apparement bon pour le sevrage du tabac et de l'alcool), inhalations, millepertuis (attention aux interactions médicamenteuses et déconseillé aux bipolaires). Apparement, il y a dans la nature une armada pour nous aider. Je redécouvre rapidement ce que odorat veut dire: au bout de 4 jours, mes papilles sont en fête, tout a un goût tellement génial. Je sens aussi de nouveau les odeurs, l'odeur des arbres, des plantes, les petites effluves de bouffe qui envahissent les rues et qui donnent faim, je sens l'odeur de la pluie et de l'herbe coupée. C'est tellement réconfortant. J'ai une immense fatigue qui s'abat sur moi mais je prends ça comme un revers mérité après toutes ces années à ne pas écouter mon corps. Je fais mille siestes par jour, je prends le temps: je suis en convalescence et je dois l'accepter. Les moments d'envie arrivent: les terrasses au soleil en automne, les fins de repas animés, la sortie du boulot: oui, il faut faire le deuil. Qui suis-je sans la clope? c'est le mantra que je me répète 25 fois par jour. Je ne veux pas arrêter à tout prix, mais répondre à cette question du mieux que je peux. Je ne me prive pas d'en parler autour de moi quand j'en ai vraiment besoin: c'est dur quand même... Impression de ne plus être vraiment moi, d'être clouée au boulot alors que les autres vont fumer ensemble, qu'est ce que je fais de mes mains maintenant que je peux plus rouler de clope?! Je ne suis plus vraiment rebelle, ni aventureuse, je deviens sage? cette idée ne me plaît pas. Mais je tiens, je dois trouver qui je suis sans le tabac. De semaine en semaine, j'y pense de moins en moins. Ce qui m'aide est l'application BuddyApp, avec laquelle on se choisit un parrain: moi j'ai demandé à ma soeur jumelle. C'est chouette d'être soutenu et que les gens qui vous aiment vous suivent dans vos progrès. De pouvoir se confier jour et nuit. 6 mois après, je n'ai presque plus envie. Sauf en soirée pour faire comme les autres. Puisque mon cerveau est alambiqué, je trouve une solution: j'ai un petit mélange de plantes sans tabac pour pouvoir rouler une clope aux herbes, sans risque de redevenir accro. J'en fume une fois ou deux. C'est franchement pas super bon, et ça sent la forêt cramée. Qui plus est, aucun effet sur la dopamine et autre machin, aucun booster du cerveau aucun soulagement...rien mais ça me donne l'illusion que je peux si je veux.Du coup, ça me calme et je n'y pense presque pas, mais de savoir que ça existe ça me réconforte... chacun ses petits trucs. Mais je sais que tout ce qui se fume potentiellement représente une menace pour moi, que ce soit du pissenlit ou du tabac. Aujourd'hui ça fait donc un an que je n'ai pas fumé de tabac. Je suis vraiment fière, et heureuse d'avoir au moins essayé. Et je sais que ce n'est jamais un succès complet, qu'il ne faut vraiment pas que j'y retouche parce que je redeviendrais une junkie du tabac. Je veux vous dire un message: *si j'ai pu y arriver jusque là, vous pouvez aussi.
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Florent (25 ans)
Nationalité France
13 juin 2019

3EME ARRET CONCLUANT. QUELQUES ASTUCES QUI M'ONT SERVI: Petite présentation: J'ai commencé mes 1ères cigarettes vers 14ans, pour acheter mes 1ers paquets à 15 ans. A 17 ans, je pouvais fumer jusqu'à 10 cigarettes. A 20 ans, jusqu'à un paquet (parfois plus, suivant les pauses café/sorties/soirées). 1er arrêt (1 mois): A 24ans, je me lance dans mon 1er arrêt, avec comme motivation la santé au long terme. Je coupe net, j'utilise la cigarette électronique une dizaine de jours, j'évite certaines sorties (car groupe composé -que- de fumeurs). Constipation, sommeil altéré (réveils, cauchemar) et irritabilité, mais je suis motivé, si je ressens ça c'est que le corps se purifie. Puis voilà, au bout d'un mois, il a suffit d'une cigarette en fin de soirée, pour reprendre le lendemain. Et beaucoup plus fort. Comme pour rattraper les cigarettes non- fumées.. 1ère expérience. 2nd arrêt (3 mois): 8 mois plus tard. Je n'ai pas "arrêté" de fumer, mais j'ai arrêté d'acheter des clopes. Au cours des 3 mois, 0 argent dépensé, la cigarette électronique m'accompagne parfois, j'ai fumé au total environ 50 cigarettes en grattant dans le paquet des amis. Malgré l'effort, je n'ai pas "complètement" arrêté, et j'ai bel et bien repris. 3ème arrêt (mars 2019): Riche de deux expériences d'arrêt du tabac, j'ai collecté quelques techniques qui m'ont facilité la tâche. Je peux dire que depuis mars 2019, je n'ai pas fumé UNE seule cigarette, et ce, sans soutien de nicotine (e- cig, ou patch,..) et je souhaite vous les partager. N°1 > Fumer des cigarettes sans ADDITIFS Quelques lectures sur internet vous renseigneront sur ce point. Les cigarettes des grandes marques sont blindés d'additifs, y compris d'ammoniac pour que notre corps attrape mieux la nicotine -non cancérigène, mais responsable de la dépendance-, et aussi des produits qui "anesthésient" nos bronches pour avoir moins mal à la gorge, et donc plus fumer. Commencer à fumer des cigarettes sans ADDITIFS (type tabac à rouler BIO, ou indus NATURELLES) sera déjà un 1er sevrage. Elles paraissent plus fortes en gorge, et vous envoient moins de nicotine, mais vous êtes dans le vrai. Et croyez moi, cette étape facilitera (ou provoquera) l'arrêt du tabac. N°2 > Ne pas dire "j'arrête" Ici, c'est plus sur l'aspect anxiété que cela va jouer. Selon moi, dire à tous que l'on arrête de fumer est une source supplémentaire d'anxiété. Arrêter de fumer est déjà stressant. Si en plus, on a des projecteurs sur nous ("Alors t'as fumé? t'as craqué? t'as pas craqué?), c'est juste infernale. Et si il arrive que l'on craque, on peut se sentir "merdique" et abimer notre estime de nous. Simplement dire "non je n'ai pas ARRETÉ, je n'ai juste pas envie de fumer maintenant" ou dire "oui peut être plus tard" aux cigarettes proposées, a été une façon de me libérer de cette -quasi- pression sociale pour poursuivre mon arrêt en toute TRANQUILITÉ ! N°3 > Choisir son moment (OUI et NON) Dans l'idéal, on arrête à l'instant t. On ne reporte pas son arrêt à tel ou tel jour, ou à la fin du paquet. Bref sinon ça n'en finit jamais. Toutefois, c'est vrai que l'arrêt entraine certaines complications (pensées parasites, nuits difficiles). C'est surmontable. Mais si l'on est en plein rush (partiels, finalisation d'un dossier, approche d'un gros événement,..) et que notre quotidien implique un GROS effort de concentration dans les prochains 15 jours, ok pour reporter. N°4 > Post arrêt Chaque jour, je lisais et relisais les effets secondaires du tabac, ça me motivais à tenir le cap. J'ai aussi mis en place une fois par semaine un jeun de 24h. J'ai acheté une montre de sport qui analyse le rythme cardiaque, fréquence au repos, et qualité du sommeil. Aussi, j'ai fait plus de sport les premiers jours. Et j'ai cuisiné de bons plats et desserts. Tout ça pour penser à autre chose, détourner l'esprit de l'arrêt de la cigarette, et me récompenser à chaque jour. Et bizarrement, j'ai plutôt bien vécu cet arrêt. Je me suis même réconcilier avec d'anciennes passions/loisirs. Après 15 jours, le gros des symptômes est passé. Ensuite il faut accepter que le corps reprenne ses marques (toux, sommeil, etc). La gorge qui "gratte" pendant 1 mois, des difficultés de concentration au début, des rêves/cauchemars intenses pendant au moins 1 mois, parfois des boutons qui apparaissent (encore aujourd'hui). Sinon, un meilleur teint, beaucoup moins de stress accumulé chaque jour, plus de confiance, et un odorat qui reprend vie. Autre point, il faut "remplir" les moments qui étaient réservés à la cigarette. C'est ce qui est pour moi le plus déroutant. Que faire pendant les 5 minutes après le repas ? Que faire de mes mains pendant que je bois une bière fraîche en terrasse ? Le corps est complètement déboussolé par la perte de cette habitude. C'est un défi. Puis avec le temps, on finit par (re)vivre sans la clope. On est pas plus/pas moins intelligent. Mais au moins, on minimise à fond le risque qu'on nous disent, "désolé, vous avez une maladie lié au tabac". Et ça, c'est encore plus cool que de fumer !
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Sychou06 (53 ans)
Nationalité française
19 décembre 2023

Bonjour après une grosse bronchite que je viens de traverser et avec avertissement de mon médecin de l'intention d' arrêter de fumer cela fait 5 jours que je suis sans cigarettes mais avec des patch et des médicaments pour soigner ma bronchite. Alors au début c'était facile j'étais malade a tousser au point de m'arracher une cote donc je me disais pas de cigarettes sa va faire du bien a ta gorge mais la je commence a aller mieux et l'envie enfin ma conscience m'envoie des maux doux sur la cigarette je me trouve même a me parler à moi même pour la raisonner je n ai pas l'intention de craquer parce que mon état de santé habituelle m'oblige a arrêter mais combien de temps je vais tenir avant que ma conscience est raison de ma motivation j'ai des patch des gommes mais je voulais surtout savoir si vous aviez des astuces quand vous ressentez l'envie de fumer pour ne pas craquer moi pour l'instant ma motivation est de me dire que chaque jour gagné sans tabac est une réussite!!!
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Angie (40 ans)
Nationalité Francaise
31 août 2023

Bonjour cela fais 1 semaine que j ai arrêté la cigarette, le plus dur c'est le matin encore parfois un peu irritable mais le patch et surtout les pastilles m'aident quand je suis en manque. Ne plus sentir la cigarette est tellement agréable et ne plus avoir mal à la gorge .Le parcours est encore long mais je compte tenir^'
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Anonyme (59 ans)
Nationalité Francaise
01 février 2023

Bonjour à toute la tribu Alors moi j ai arrêter le 25 septembre 2022 car je toussais un peu, la gorge qui me grattait, donc j ai pris rendez vous chez mon médecin généraliste; elle me dit vous faite une allergie. ok je ne croyait pas trop mais bon cela faisait plus de 40 ans que je fumer 1 paquet par jour. j ai ensuite vu un gastro, je fais quelque jour plus tard une fibro, j avais déjà une gastrite en 2017 qui a ce jour n était pas gueri, donc resultat 3 semaines après gastrite chronique avec helico bacter et la ça m'a degouttée car c est une bactérie qui fait des ravages dans l estomac. j ai du prendre 12 antibiotiques avec 2 anti acide par jour pour l éradiquer donc depuis le 25 j ai décidé d arrêter la cigarette car elle y est pour quelques chose café cigarette plus stress voilà le résultat je n ai pas eu de manque du jour au lendemain j ai stoppé net et aujourd'hui cela fait 4 mois et une semaine et je sais que je ne fumerais plus pour ma santé je respire mieux j habite à la campagne je vis très bien je ne stresse plus et je me nourris bien aussi l odeur de la cigarette je la sens de très loin et ça me dégoutte, quelle odeur... on ne sent rendez même pas compte comme ça sent fort et pas bon voilà
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Cédric (46 ans)
Nationalité Suisse
09 août 2021

Bonjour à tout le monde. J'ai 46 ans, j'ai commencé à fumer à 17 ans (par pur plaisir) et j'ai arrêté à minuit pile, le jour de la dernière journée mondiale sans tabac . 29 ans de tabagie, quatrième jour d'arrêt. 4 jours par rapport à 29 ans, c'est à peu près 300m par rapport à la distance Bordeaux-Paris. Autant dire que je voyage à dos de limace et que je ne suis pas arrivé. 4 jours, c'est effectivement insignifiant. Mais d'une part ça atomise tous mes records précédents et d'autre part je commence déjà un tout petit peu à entrevoir pourquoi j'ai pu passer 29 ans à fumer, et à me croire heureux de fumer. La cigarette est une sorcière mystificatrice redoutablement experte en illusions. L'illusion qu'elle est indispensable aux bons moments et qu'ils seraient moins bons sans elle. La parfaite illusion qu'elle apaise. Celle que c'est une amie qui accompagne et qui aide. Ou encore celle, parmi les plus terribles, que fumer est un remède à l'ennui. C'est au début des Fleurs du Mal : il ferait volontiers de la terre un débris, et dans un bâillement avalerait le monde : c'est l'ennui . J'ai probablement fumé des dizaines de milliers de cigarettes pour tromper mon ennui ou pour le fuir. La cigarette est diabolique au sens où bien que ma raison me permette d'avoir la pleine conscience qu'elle n'est qu'une somme d'illusions inéluctablement destructrices, et bien elle me manque quand même terriblement. Déjà. Je n'ai jamais réussi à arrêter plus d'une journée, parce que j'ai toujours essayé mollement, avant tout pour faire plaisir à quelqu'un d'autre qu'à moi. Alors j'arrivais pendant quelques jours voire quelques semaines à passer de 20 ou 25 par jour à moins de 5 en me disant que j'arrêterai ensuite plus facilement, et surtout plus tard, évidemment plus tard Mais cette stratégie, en tous cas pour moi, était vouée à l'échec : elle ne s'attaquait pas aux mystifications essentielles de ma cigarette. Au contraire elle les entretenait puisque je réservais le tabac aux bons moments. La sorcière avait le dessus et j'étais bel et bien convaincu que la cigarette décuplait les plaisirs, ce qui me condamnait à en abuser de nouveau à plus ou moins court terme. Mais cette fois ci j'en fais une affaire personnelle. Ce qui m'aide considérablement, c'est bien sûr le patch, mais aussi tous les soutiens que je trouve (famille et internet). C'est également le souvenir que j'entretiens de quelques terribles photos de cancers de la bouche ou de la gorge. C'est aussi le fait qu'il est désormais interdit de fumer dans les lieux publics : cette suppression d'une infinité de sources de tentation est une aide particulièrement précieuse. Et puis il y a l'argent. Dépenser plus de 150 par mois pour ça , n'est-ce pas un gaspillage aujourd'hui indécent ? En réalité, le vrai boulot pour moi, c'est d'arriver à remettre en question ma conception du plaisir, des plaisirs, pour redéfinir et adopter un nouveau système de valeurs et par suite, d'actions, au sein duquel la cigarette n'aura plus sa place. Très dur pour moi, déjà, à seulement J+4, et bien que m'y étant préparé depuis plusieurs semaines avant l'arrêt en m'inscrivant dans un club de Karaté, en reprenant une activité régulière, et en faisant un petit régime pour déjà modifier mon rapport à l'excès (et retrouver cette silhouette mystérieusement fascinante qui avait envoûté ma future épouse, vers la fin du siècle dernier) Pour l'instant, c'est l'idée de me taper l'humiliation de perdre encore contre la sorcière qui me préserve de la rechute. Mais je dois presque tout réapprendre, revivre des quantités de premières fois : première fois que je prends l'apéro sans fumer. Première fois que je reçois des amis sans fumer. Première fois que je vais au boulot sans fumer, et que je pars du boulot sans fumer. Premier stress, premier soir sur la terrasse, première promenade, etc C'est presque une autre vie, que je sais plus intelligente, plus épicurienne, plus saine, et au final plus agréable. Mais je crains bien de n'avoir encore vu qu'une infime partie de tous les pièges que la sorcière est capable de déployer pour me reconquérir. Et si elle ne renonçait jamais ?
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Anonyme (58 ans)
Nationalité France
04 octobre 2020

Le tabac c'est un gros business de l'état. Votre dealer s'il était sincère obligerait les fabricants à réduire chaque année le taux de nicotine et ainsi sevrer TOUT le monde...Mais les taxes sont plus importantes que votre vie, la vérité de la bien pensante c'est rien d'autre que ça...! et puis se développe à vos dépends un autre business celui de l'arrêt du tabac, on vous vend toutes sortes de choses, du patch à l'hypnose au pack arrêt etc etc, et puis...on vous ment en vous disant qu'arrêter de fumer n'est pas si difficile...le but étant que vous soyez le moins armé possible, le moins prêt possible pour favoriser votre échec...imaginez un sportif a qui l'on ferait croire que c'est gagner d'avance et qui ne se préparerait donc pas mentalement en fonction de la réalité. Arrêter de fumer est difficile, long, vous souffrirez longtemps, moins durant certaines périodes, mais...rien n'est gagné ça reviendra... voilà vous savez vous allez pouvoir vous préparer à la hauteur du défi... un moins sans tabac... une goutte d'eau dans la mer, d'autant que le premier mois est le plus facile...Laisser tomber tous vos remèdes miracles...qui encore enrichissent les autres...allez vous encore longtemps vous laisser plumer par l'état et tout son réseaux... Prenez une calculatrice et chaque jour faite tourner le compteur sous vos yeux plusieurs fois par jour à chaque journée sans tabac comptez le nombre d'heure que cela fait, puis en jour, puis en mois puis en années faites ce calcul autant de fois par jour que votre esprit est torturé, faites aussi sur un calendrier une croix chaque jour celui de l'argent que vous économisez ainsi x fois 10 euros par jour...au départ fait le traitement des patchs mais là encore ne soyez pas aussi optimistes que votre pharmacien, ne vendez pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué... ne faite pas 21 mg 3 mois mais 5 moins...puis 14 mg 4 moins puis 4 mois aussi en 7 mg...Faites aussi le ménage autour de vous, famille amis, et toutes les occasions qui amènent à fumer / fêtes/ sorties etc il faut décider faire un choix et si tenir sinon ne faites rien et continuez de vous consumer jusqu'au bout. La semaine dernière un type de 40 ans marié avec deux petites filles, et avec qui je travaillais m'a dit j'aurais du faire comme toi...il croyait que ça n'arrivait qu'aux autres......... le cancer de la gorge, on lui a fait un trou pour qu'il puisse encore un peu respirer, mais il ne peut plus parler et...pour combien de temps encore, et sa femme? et ses enfants dans tout ça ? bien sur il ne travaille plus et il ne voit plus personne...les amis, qui en signe de détente vous tendent une...bonne clope. J'ai comme vous tentez des dizaines de fois j'ai TOUT essayé, alors pourquoi j'ai réussi la dernière fois c'est quoi la différence ! et bien je vous l'ai dit la différence c'est que cette fois j'étais prêt mentalement je savais que ce serait dur très dur et long...qu'il y avait un cap..à passer pour être en fin LIBRE. / cela fait 782 jours, je continue de tenir mes comptes chaque jour mais aujourd'hui je le fais juste pour le plaisir, 18768 heures et 7820 euros mis de côté en plus...Mais il y a tout le reste aussi le confort de vie, la santé...et quand l'état annonce une énième augmentation du tabac à présent ça me fait RIRE, car l'état...Le premier mois c'est de la rigolade ça on le sait avec les autres mois...ne vous faites pas avoir les 8e 9e 10e ça va mieux, bonne période...ne relachez pas votre vigilence vous n'ête pas sortie d'affaire, je me souviens encore du 15e 16e et 19e mois... mais depuis 6 mois je ne souffre plus du tout, plus RIEN et je me dis que si c'était à refaire je le referais bien plus tôt ! quand je pense que certains ose vouloir la légalisation du cannabis...et son cortège funeste. Ne lâchez rien.
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Anonyme (24 ans)
Nationalité Suisse
02 octobre 2020

Je pourrais vous détailler pleins de choses sur ce que j'ai eu durant mes derniers mois de tabagisme, mais ca serait un roman.. Depuis 2017 fumeur occasionnel de THC, de plus en plus en 2018 et j'ai commencé la clope en novembre 2019, fumant d'abord 10 par jour puis 15 dès début 2020, avec une 20aine de joints par semaine à côté. En avril pendant le confinement grosse crise de panique ou d'angoisse, avec sensations de gêne dans la gorge et pression peu douloureuse sur le thorax et sensation de sentir le pouls battre dans la zone du thorax, enfin bref, des sensations qui se sont estompées très lentement.. Juin 2020, fin conso courante de THC et très rare ensuite, jusqu'à arrêter la clope... totalement... ce 15 septembre 2020, avec une Vype depuis. Les dernières semaines, mon envie d'arrêter n'était pas manifeste mais ma conscience me le répétait. je fumais 10 cigarettes roulées et 2-3 industrielles par jour, et tellement je tirais fort que je fumais 1 clope sur 2 sans filtre avec toncar simplement, tout en était conscient que j'étais entrain de me tuer à petit feu. Puis un matin en allant rattraper le bus, j'ai du arrêter de courir, je n'avais pas l'endurance pour. Cela m'a fait tilt... En résumé, dix mois de tabagisme, j'ai compté presque 3500 cigarettes au total, je prie maintenant pour que ma santé s'en remette et qu'on ne me diagnostique pas une saloperie de maladie dans les prochaines années. Je ne dirai jamais que je ne fumerai plus, mais là, c'est décidé, j'arrête la clope, je vapote pour compenser, et un jour j'arrêterai tout, et je reprendrai le sport. Je tiens trop à ma vie pour la bousiller à 24 ans avec une addiction complètement inutile. Fumeurs rassurez vous, je n'ai pas changé d'avis sur la clope, j'ai adoré fumé et je ne renie pas du tout mon passé de fumeur.. juste envie de passer à autre chose et de ravoir un souffle et une qualité de vie de non fumeur, celle que je n'ai plus depuis l'automne dernier. Arrêter ce n'est pas facile quand on adore fumer, mais n'attendez pas qu'une maladie vous en persuade.. Si il y a quelque chose que l'on peut fumer sans risque, qu'on me dise quoi... je crois que j'ai toute la vie pour trouver une réponse qui n'arrivera jamais.
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Anonyme (53 ans)
Nationalité Française
07 mars 2020

Salut. Je veux juste dire a ceux qui comme moi, se disent," j'essaie même pas, je suis trop intoxiqué, je tiendrais pas demi journée …." tentez le, c'est dans la tête. Je vais en gonfler certains mais si je peux en aider au moins un et bien ce sera ça de fait. J'ai 53 ans, je fume depuis une quarantaine d'année …. je ne veux rien vous cacher, je fume de la marijuana depuis aussi pas mal de temps. Il y a environ 1 mois et demi, j'ai eu une trachéite, le medecin m'a envoyé passer une radio des poumons car j'etais aussi tres essoufflé …. vu l'etat de mes poumons, je ne vais pas rentré dans les details, il m'a dit, si tu continus, dans peu de temps tu seras sous assistance respiratoire. J 'ai pas vraiment été touché par ses paroles …. Je suis rentré chez moi et la j'ai ouvert mon telephone, c'est la que j'ai eu "le declic", la photo de fond d'ecran …. je suis avec mon petit fils, c'est con ce que je vais dire mais c'est la que ça a bougé dans ma tête, je suis son unique grand père …. on s'entend tres bien tt les deux, on est de vrais copains. Je veux rester avec lui le plus longtemps possible. J'ai pas jeté mon paquet de tabac, au contraire, il est bien en vue, jamais plus je n'y toucherais, j'ai stoppé net. C'est moi qui décide pas mes envies ou mes manques. j'en suis presque a un mois, j'ai la gorge qui me brule un peu, je ne dors que 5h par nuit (cool, j'ai aussi arrêté les retards) mais je vais déjà mieux. Quand je veux voir de la fumée, je tire un peu sur la cig electro, c'est le seul truc que je prends, le reste comme je dis c'est dans la tête, si tu veux tu peux. Trouves toi juste une raison et tiens toi y. Je suis assez créatif question raisonnements a la con, si je venais a craquer ce serait un manque de respect, une trahison …. J'ai donné ma parole a mon petit fils et crois moi je la tiendrais …. Envie d'en griller une? attrape un stylo ou un crayon, ecris, dessines, prends un marteau et plantes un clou, l'envie ne dure pas longtemps, de plus chaque jour qui passe te rendras plus fort et plus fiers de toi …. si tu craques c'est que t'as pas de c...…. C'est TOI qui decide, fais le, si moi j'y arrive, tu le peux aussi!!!!
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Anonyme
Nationalité Suisse
07 janvier 2020

Sur un coup de tête, le premier janvier 2019, j'ai arrêté de fumer. Bien sûr, l'idée trottait dans ma tête depuis longtemps, mes essoufflements dès que je montais 5 escaliers ou essayais de reprendre mon vélo ainsi que mes quintes de toux les matins...commençaient à m'angoisser. J'ai donc arrêté comme cela, ce matin-là à 4 heures, un peu pompette, et surtout effarée de voir mes 2 paquets achetés le 31 pour fêter le nouvel-an étaient VIDES.... Eh oui, 40 cigarettes en quelques heures, pas étonnant d'avoir mal à la gorge, aux poumons et à la tête. J'ai donc décidé de ne pas en acheter avant au moins 2 jours, pour compenser.... A mon réveil, ce même 1er janvier, la tête bien embrumée, j'ai bien sûr tourné, cherché, je suis sortie sur le balcon, j'ai regardé les fonds de paquets vides, dépitée, et comme mue par une seule et unique pensée contradictoire: fumer-pas fumer, j'avais de la peine à passer à autre chose, mais j'ai tenu bon. Lorsque l'envie était trop forte, bien décidée à tenir le coup, j'ai simplement inhalé ( un peu seulement, et de pas trop près, bien sûr, on n'est pas masochiste non plus ) les cendriers débordants de mégots. Oui, la fête avait été belle, mais 40 clopes, beurk. Cet état m'a suivi durant les jours suivants.Aller fumer, mais finalement, ne pas fumer... La chose qui m'a énormément aidée a été l'invention de mon adolescente de fille qui m'a fabriqué des fausses cigarettes en pailles en plastique dans une petite boîte en carton comme un paquet de cigarettes. Elle m'a dit:" si tu as trop envie, tu fais semblants de fumer" Cette astuce m'a énormément aidée, car outre l'accoutumance à la nicotine, la gestuelle, les habitudes, la sensation buccale sont des manies difficiles à oublier, et l'envie de les assouvir peut nous entraîner à craquer. Donc, comme j'avais encore au moins envie de fumer chaque heure que Dieu fait, j'ai feinté mon cerveau avec ces fameuses pailles en plastique. J'avais l'air ridicule, mais pas tant que cela, finalement si on compare avec le fait de sucer ces tiges de tabac enrichi de produits toxiques et addictifs.... J'ai rempli ces pailles avec des cure-dents afin de retenir l'air et de m'approcher de cette sensation de succion... Pour le goût, j'y ai mis une petite goutte d'huile essentielle. Ainsi, l'illusion était presque parfaite. Après trois ou quatre jours de ce régime, j'avais toujours envie de fumer, mais l'odeur du tabac commençait déjà à m'incommoder un peu. J'ai retrouvé une cigarette derrière le canapé, ( reste de la fête) que j'ai fumée après avoir repoussé ce moment des heures durant: Résultat: je me suis sentie flouée. Cette cigarette qui me faisait tant envie depuis si longtemps a été consumée en un rien de temps, elle puait vraiment, m'a encrassé les bronches, et ... cerise sur le gâteau, je l'ai écrasée en n'ayant aucunement l'envie assouvie, au contraire! Une escroquerie totale! Cette conscience m'a aidée à définitivement arrêter. Libérée, délivrée :-)
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